Guillaume de la Villeneuve, Les Crieries de Paris

Thirteenth-century poem recording the cries of the street-sellers of Paris, many offering raw and cooked foods.

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Sources:
Les Crieries de Paris
Guillaume de la Villeneuve
Ms. Paris, B.N. fr. 837, f. 246-247
Les Crieries de Paris
Traduction parMadeleine Jeay

Témoins:
Ms. Paris, BnF fr. 837, f. 246-247

Edition:
E. Barbazan et D.Méon
Fabliaux et contes des poètes françois des XIe, XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles
Warée
Paris 1808
Volume : II
Pages : 276-286

Texte: Les Crieries de Paris

1.Un noviau Dit ici nous trueve
2.Guillaume de la Vile nueve
3.Puisque povretez le justice.
4.Or vous dirai en quele guise
5.Et en quele maniere vont
6.Cil qui denrés a vendre ont
7.Et qui penssent de lor preu fere,
8.Que ja ne fineront de brere
9.Parmi Paris jusqu’a la nuit.
10.Ne cuidiez vous qu’il lor anuit
11.Que ja ne seront a sejor.
12.Oiez c’on crie au point du jor :
13.Seignor, quar vous alez baingnier
14.Et estuver sanz delaier,
15.Li baing sont chaut, c’est sanz mentir.
16.Puis aprés orrez retentir
17.De cels qui les frés harens crient.
18.Or au vivet li autre dient.
19.Sor et blanc harenc frés poudré,
20.Harenc nostre vendre voudré.
21.Menuise vive orrez crier,
22.Et puis aletes de la mer.
23.Oisons , pijons , et char salee,
24.Char fresche moult bien conraee,
25.Et de l’ aillie a grant plenté.
26.Or au miel , Diex vous doinst santé !
27.Et puis aprés, pois chaus pilez,
28.Et feves chaudes par delez.
29.Aus et oingnons a longue alaine.
30.Puis aprés cresson de fontaine,
31.Cerfueil , porpié tout de venue.
32.Puis aprés porete menue,
33.Letues fresches demanois ;
34.Vez ci bon cresson orlenois.
35.Li autre crie par dalez :
36.J’ai bons mellenz frés et salez,
37.L’ aguille pour le viez fer ai,
38.Or ça bon marchié en ferai.
39.L’ eve por pain , qui veut, si praingne.
40.J’ai bon frommage de Champaingne,
41.Or i a frommage de Brie.
42.Au burre frés n’oublie mie.
43.Or i a gruel et forment
44.Bien pilé et menuement.
45.Farine pilee, farine .
46.Au lait , commere, ça voisine !
47.Craspois i a, aoust de pesches ,
48.Poires de Chaillou, et nois fresches.
49.Primes ai pommes de rouviau,
50.Et d’Auvergne le blancduriau .
51.Al balais ! si com je l’enten.
52.L’autres crie qui veut, le ten ;
53.L’autres crie la busche bone,
54.A ij oboles le vous done.
55.Huile de nois , or au cerniaus .
56.Vinaigre qui est bons et biaus,
57.Vinaigre de moustarde i a.
58.Diex ! A il point de lie la ?
59.J’ai cerises , or au verjus .
60.Or a la poree ça jus.
61.Or i a oés , or aus poriaus .
62.Chaus pastez i a,chaus gastiaus . [246v]
63.Or i a poisson de Bondies.
64.Chaudes oublees renforcies,
65.Galetes chaudes, eschaudez ,
66.Roinssoles ; ça denree aus dez.
67.Cote et la chape par covent,
68.Clerc i sont engané sovent.
69.Cote et sorcot rafeteroie,
70.Et le cuvier relieroie.
71.Huche et le banc sai bien refere,
72.Je sai moult bien que je sai fere.
73.J’ai joncheure de jagliaus ,
74.Herbe fresche, les viez housiaus ,
75.Les sollers viez. Et soir et main :
76.Aus Freres de Saint Jaque , pain,
77.Pain por Dieu aus Freres Menors
78.-Cels tieng-je por bons preneors-
79.Aus Freres de saint Augustin .
80.Icil vont criant par matin :
81.Du pain aus Sas , pain aus Barrez ,
82.Aus povres prisons enserrez,
83.A cels du Val des Escoliers .
84.Li .i. avant, li autre arriers,
85.Aus Freres des Pies demandent,
86.Et li croisié pas nes atandent,
87.A pain crier metent grant paine,
88.Et li avugle a haute alaine,
89.Du pain a cels de Champ porri
90.Dont moult sovent, sachiez, me ri.
91.Les Bons Enfanz orrez crier :
92.”Du pain !” ; nes vueil pas oublier.
93.Les filles Dieu sevent bien dire :
94.”Du pain, por Jhesu nostre Sire !
95.Ça du pain, por Dieu, aus Sachesses !”
96.Par ces rues sont granz les presses,
97.Je vous di, de ces genz menues.
98.Orrez crier parmi ces rues :
99.Menjue pain ! Diex, qui m’apele ?
100.Vien ça, vuide ceste escuele.
101.Or viengne avant, gaaigne pain.
102.J’esclarciroie pos d’ estain ,
103.Je relieroie hanas .
104.Du poivre , por le denier qu’as.
105.Or aus poires de hastivel.
106.Jorroises ai a grant revel.
107.Frés jonc a moult grant alenee,
108.Or ça a la longue denree.
109.Noël ! Noël ! A moult granz cris :
110.J’ai raïs de l’ archaut , raïs .
111.Cil qui crie, biau se deporte :
112.Qui vent le viez fer , si l’aporte !
113.Li autres dit autres noveles :
114.Qui vent viez pos , et viez paieles ?
115.Li autres crie a grant friçon :
116.Qui a mantel ne peliçon ,
117.Si le m’aport a rafetier.
118.Li autres crie son mestier :
119.Chandoile de coton , chandoile ,
120.Qui plus art cler que nule estoile.
121.Aucune foiz, ce m’est avis,
122.Crie-on le ban le roi Loys.
123.Si crie l’en en plusors leus
124.Lebon vin fort a xxxii,
125.A xvi, a xij, a vj, a viij.
126.Moult mainent crieor grant bruit.
127.Crier orrez : qui a a moudre ?
128.J’aporte bones nois de coudre.
129.Les flaons chaus pas nes oublie.
130.J’ai chastaingnes de Lombardie,
131.Figues de Melite, sanz fin ;
132.J’ai roisin d’outre mer, roisin .
133.J’ai porees , et s’ai naviaus .
134.J’ai pois en cosse toz noviaus.
135.L’autres crie feves noveles,
136.Si les mesure a escueles.
137.Hanni d’aoust flerant com bausme.
138.L’autres crie chaume , i a chaume .
139.J’ai jonc paré por metre en lampes .
140.Bones eschaloingnes d’Estampes
141.J’ai savon d’outremer, savon .
142.Des poires de Saint Riule, avon.
143.L’autres crie sanz delaier :
144.Je sers de pingnes a resoier !
145.Quant mort i a homme ne fame,
146.Crier orrez : proiez por s’ame,
147.A la sonete par ces rues.
148.Dont orrez autres genz menues
149.Poires d’angoisse crier haut.
150.L’autres, pommes rouges qui vaut.
151.Aiglentier por du pain l’en crie.
152.Verjus de grain a fere aillie .
153.Li uns borgons , li autres veilles .
154.Cornilles meures, cornilles .
155.Alies i a d’aliier ;
156.Or i a boutons d’ aiglentier ;
157.Proneles de haie vendroie.
158.Oiselés por du pain donroie.
159.Nates i a, et naterons .
160.Cerciaus de bois vendre volons.
161.L’autres crie : gastiaus rastis,
162.Je les aporte toz fetis ; [247]
163.Chaudes tartes et siminiaus .
164.L’autres crie chapiaus , chapiaus !
165.Gastel a feve orroiz crier,
166.Charbon , le sac por .i. denier.
167.Nefles meures ai a vendre.
168.Le soir orrez sanz plus atendre,
169.A haute voiz sanz delaier,
170.Diex ! Qui apele l’oubloier ?
171.Quant en aucun leu a perdu,
172.De crier n’est mie esperdu,
173.Prés de l’uis crie ou a esté :
174.Aïde Diex de Maïsté !
175.Com de male eure je fui nez !
176.Com par sui or mal assenez !
177.Et autres choses assez crie,
178.Que raconter ne vous sai mie.
179.Tant y a denrees a vendre,
180.Tenir ne me puis de despendre,
181.Que se j’avoie grant avoir,
182.Et de chascun vousisse avoir
183.De son mestier une denree,
184.Il auroit moult corte duree.
185.Tant poi i ai mis que j’avoie,
186.Tant que povretez me mestroie.
187.Aprés mise ma robe robe j’é,
188.Lecherie m’a desrobé.
189.Si ne sai més que devenir,
190.Ne quel chemin puisse tenir.
191.Fortune m’a mis en sa roë,
192.Chascuns me gabe et fet la moë.
193.Si ferai, puis que sui en queche,
194.Du meillor fust que j’aurai fleche.
195.Expliciunt les Crieries de Paris

Traduction: Les Cris de Paris.

1.Un nouveau Dit nous offre ici
2.Guillaume de la Villeneuve
3.Puisque pauvreté le gouverne.
4.Je vous dirai donc de quelle façon
5.Et de quelle manière se comportent
6.Ceux qui ont des denrées à vendre
7.Et qui pensent en tirer profit,
8.Si bien qu’ils ne cesseront de hurler
9.A travers Paris jusqu’à la nuit.
10.Ne pensez pas que cela les fatigue
11.Car ils ne cesseront jamais.
12.Ecoutez ce qu’on crie au point du jour :
13.”Seigneurs, allez aux bains
14.Et aux étuves sans tarder,
15.Les bains sont chauds, je ne mens pas !”
16.Puis après vous entendrez retentir
17.Ceux qui crient les harengs frais.
18.”A la marée, les autres crient,
19.Au hareng saur et blanc, salés de frais,
20.Je voudrais vendre mes harengs.”
21.Vous entendrez crier les vives
22.Et aussi les alettes de mer ;
23.Oisons, pigeons et viande salée,
24.Viande fraîche bien accommodée
25.Et de la sauce à l’ail en grande quantité.
26.”Ici du miel, que Dieu vous garde en santé !”
27.Et puis après les pois chauds en purée
28.Et les fèves chaudes à côté ;
29.Aux et oignons à l’odeur forte,
30.Puis après le cresson de fontaine,
31.Le cerfueil, le pourpier en même temps ;
32.Et après des petits poireaux,
33.Puis tout de suite les laitues fraîches ;
34.”Voici le bon cresson d’Orléans !”
35.L’autre crie à côté :
36.”J’ai de bons merlans frais et salés ;
37.J’ai l’aiguille pour le vieux fer,
38.Par ici, vous l’aurez bon marché.
39.L’eau pour le pain, si on en veut, qu’on en prenne.
40.J’ai du bon fromage de Champagne,
41.Et il y a aussi du fromage de Brie.
42.Le beurre frais, je ne l’oublie pas.
43.Et il y a du gruau et du froment
44.Bien moulu et finement.
45.Farine moulue, farine !
46.Au lait, commère, par ici voisine !”
47.Il y a du gras de baleine, des pèches mûres,
48.Des poires de Caillaux et des noix fraîches.
49.”En premier j’ai des pommes rouges
50.Et la calville blanche d’Auvergne.”
51.”Des balais !”, comme je l’entends.
52.L’un crie : “Pour qui en veut, du tan !”
53.Et l’autre : “La bonne bûche,
54.Pour deux oboles, je vous la donne”.
55.Il y a de l’huile de noix, des noix cernées,
56.Du vinaigre qui est bon et beau,
57.Du vinaigre de moutarde.
58.Dieu ! N’y a-t-il pas de la lie ici ?
59.”J’ai des cerises et du verjus.
60.Ici de la poirée, venez ici.”
61.Ici il y a des oeufs, ici des poireaux.
62.Il y a des pâtés chauds, des gâteaux chauds.
63.Ici il y a du poisson de Bondies,
64.De chaudes oublies renforcées,
65.Des galettes chaudes, des échaudés,
66.Des rissoles ; par ici, des marchandises à jouer aux dés.
67.Des cottes et chapes qu’on marchande,
68.Où les clercs sont souvent trompés.
69.”Je raccommoderais bien cottes et surcots
70.Et je réparerais les cuviers.
71.Je sais bien refaire les huches et les bancs.
72.Je sais très bien ce que je sais faire.
73.J’ai de la jonchée de glais,
74.De l’herbe fraîche, de vieilles culottes,
75.De vieux souliers.” Et soir et matin :
76.”Du pain pour les frères de Saint-Jacques !
77.Du pain pour Dieu chez les Frères Mineurs
78.-Ceux-là je les tiens pour de bons quêteurs-
79.Pour les frères de Saint-Augustin !”
80.Ceux-ci vont, criant dès le matin :
81.”Du pain pour les Sachets, du pain pour les Barrés,
82.Pour les pauvres prisonniers enfermés ;
83.Pour ceux du Val des Ecoliers !”
84.L’un devant, l’autre derrière,
85.Il demandent pour les frères des Pies.
86.Et les Croisés ne les attendent pas,
87.Ils prennent grand peine à crier : “Du pain !”
88.Ainsi que les aveugles, à plein souffle,
89.”Du pain pour ceux du Champ pourri !”
90.Dont bien souvent, sachez-le, je me moque.
91.Vous entendrez les Bons Enfants
92.Crier : “Du pain!” ; je ne veux pas les oublier.
93.Les Filles de Dieu savent bien dire :
94.”Du pain, pour Jésus Notre Seigneur !
95.Par ici, du pain au nom de Dieu, pour les Sachesses!
96.Par les rues, la presse est grande,
97.Je vous le dis, des petites gens.
98.Vous entendrez crier par les rues :
99.”Mendiant ! Dieu, qui m’appelle ?
100.Viens ici, vide cette écuelle,
101.Approche donc, gagne-denier !”
102.Je ferais briller les pots d’étain,
103.Je réparerais les hanaps.
104.”Du poivre, pour ce denier que tu as”.
105.Ici, les poires hâtives !
106.J’ai des noix à volonté,
107.Du jonc frais qui sent très bon,
108.Par ici la marchandise exotique.
109.Noël ! Noël ! A très grands cris :
110.”Je coule du laiton, je le coule.”
111.Celui qui crie se présente bien :
112.”Qui vend du vieux fer, qu’il l’apporte !”
113.L’autre dit d’autres nouvelles :
114.”Qui vend des vieux pots et de vieilles poêles ?”
115.L’autre crie de toutes ses forces :
116.”Qui a manteau ou pelisse,
117.Qu’il me l’apporte à raccommoder!”
118.L’autre crie ses services :
119.”Chandelle de coton, chandelle,
120.Qui brille plus clair qu’aucune étoile!”
121.Parfois, il me semble,
122.On crie le ban du roi Louis.
123.On crie aussi en plusieurs lieux
124.Le bon vin fort à trente deux deniers,
125.A seize, à douze, à six, à huit.
126.Les crieurs mènent grand bruit.
127.Vous entendrez crier : “Qui a à moudre ?
128.J’apporte de bonnes noisettes.
129.Je n’oublie pas les flancs chauds.
130.J’ai des châtaignes de Lombardie,
131.Des figues de Malte, sans fin.
132.J’ai du raisin d’outremer, du raisin.
133.J’ai des porées, et j’ai aussi des navets.
134.J’ai des pois en cosse tous nouveaux.”
135.L’autre crie : “Fèves nouvelles !”
136.Et il les mesure à l’écuelle.
137.De l’anis d’août à l’odeur de baume !
138.L’autre crie : “Du chaume ! J’ai du chaume !
139.J’ai du jonc préparé pour mettre dans les lampes,
140.De bonnes échalotes d’Etampes.
141.J’ai du savon d’au-delà la mer, du savon.
142.Nous avons des poires de Saint-Rieul.”
143.L’autre crie sans attendre :
144.”J’offre des peignes pour faire des filets !”
145.Quand il y a mort d’homme ou de femme,
146.Vous entendrez crier : “Priez pour son âme”,
147.A coups de sonnette par les rues.
148.Vous entendrez d’autres petites gens
149.Crier fort les poires d’angoisse.
150.L’autre : “Des pommes rouges pour qui en a besoin !”
151.On crie : “De l’églantier pour du pain,
152.Du verjus de grain pour la sauce à l’ail !”
153.L’un, des bourgeons ; l’autre, des vrilles,
154.Des cornouilles mûres, des cornouilles.
155.Il y a des alises d’alisier ;
156.Il y a ici des boutons d’églantier.
157.Je vends des prunelles de haie.
158.Je donne des oiselets pour du pain.
159.Il y a des nattes et des naperons.
160.Nous voulons vendre des cerceaux de bois.
161.L’autre crie : “Des gâteaux rôtis,
162.Je les apporte tous bien faits ;
163.Des tartes chaudes et des simeneaux !”
164.L’autre crie : “Chapeaux, chapeaux !”
165.Vous entendrez crier : “Gâteaux de fèves,
166.Charbon pour un denier le sac !
167.J’ai des nèfles mûres à vendre !”
168.Le soir vous entendrez sans plus attendre,
169.A haute voix sans différer :
170.Dieu, le marchand d’oublies qui appelle.
171.Quand il a un problème en quelque lieu,
172.Il n’est pas en peine de crier,
173.Il crie près de la porte où il a été :
174.”A l’aide, Dieu de Majesté !
175.Sous quel mauvais augure je suis né !
176.Comme je suis bien mal pourvu !”
177.Et il crie beaucoup d’autres choses
178.Que je ne sais pas vous raconter.
179.Il y a tant de denrées à vendre,
180.Que je ne puis m’empêcher de dépenser,
181.Car si je possédais de grandes richesses
182.Et que je veuille avoir de chacun
183.Un peu de sa marchandise,
184.Elles seraient de bien courte durée.
185.J’y ai mis le peu que j’avais,
186.Tant que pauvreté me tourmente.
187.Après j’ai misé ma robe :
188.La tentation m’a dépouillé.
189.Je ne sais plus que devenir
190.Ni quel chemin je pourrais poursuivre.
191.Fortune m’a mis dans sa roue,
192.Chacun se moque de moi et me fait la grimace.
193.Je ferai donc, puisque je suis dans la dèche,
194.Flèche du meilleur bois que j’aurai.
195.Fin des Crieries de Paris.

Notes:

v144
a omis

v37
Le sens de ce vers et l’utilité de cette aiguille échappent.

v48
Barbazan note que ces poires de Caillaux en Bourgogne, de grosseur moyenne, à pelure brune et à chair dure, sont très bonnes à
cuire.

v49
Pommes rouges de Caleville (Barbazan).

v50
Le Calleville blanc venant d’Auvergne (Barbazan).

v63
Poisson des étangs de Bondies (Barbazan).

v64
Il s’agit de gaufres.

v76
Les Jacobins, rue Saint-Jacques.

v77
Comparer avec les vers 31-33 de L’Estat du monde” de Rutebeuf (éd. Zink , p. 82 : “Aprés si sont li Mendiant / Qui par la vile vont
criant : / ‘Donez, por Dieu, du pain aus Freres !'”.

v85
Ce sont les chanoines de Sainte-Croix de la Bretonnerie (Barbazan).

v89
D’après Barbazan,le lieu où furent établis les Quinze-Vingts, l’hospice pour aveugles, s’appelait le Champ pourri. D’autre part, la
désignation s’applique aussi à l’espace hors de la ville où vivaient les lépreux. Voir la Riote du monde qui mentionne “cest mesiel du
camp pouri”.

v91
Le collège des Bons Enfants établi en 1208.

v109
Il s’agit de recueils de cantiques contenant des Noëls (Barbazan).

v124
Trente deux deniers pour le vin le plus cher, pour le prix des autres, voir le vers suivant.Dans le Jeu de saint Nicolas, Bodel met en
scène le crieur de vin, Raoul, qui vante de vin d’Auxerre de l’aubergiste (vv.588-658). Sa description de ses qualités vaut bien celles
de nos modernes oenologues : Sade, bevant et plain et gros, / Rampant comme escuireus en bos, / Sans nul mors de pourri ne
d’aigre, / Seur lie, court et sec et maigre, / Cler con larme de pecheour, / Croupant seur langue a lecheour (vv. 644-649, édition
Henry ) et : Vois con il mengüe s’escume / Et saut et estinchele et frit ! / Tien le seur le langue un petit, / Si sentiras ja outrevin. (vv.
655-658).

v132
Raisin de Damas (Barbazan).

v139
Barbazan témoigne avoir vu en Bourgogne l’usage de la moelle d’un petit jonc qui pousse dans les prés bas, pour faire des mèches
de lampes.

v142
Poires d’automne (Barbazan).

v146
Barbazan témoigne qu’à son époque, un crieur annonce les décès dans les rues et invite à prier pour les Trépassés.

v149
Poires âcres qu’on ne peut manger crues.

v165
Gâteaux à fève pour la fête des Rois.

v170
Barbazan note que l’usage de crier les oublies dans les rues a été aboli par le lieutenant de police Hérault en 1725.